Taïwan dans l’étau américano-chinois

Samedi 13 janvier, Lai Ching-te, le candidat du Parti démocrate progressiste (PDP), a été élu à la présidence de Taïwan avec un peu plus de 40 % des voix.

À la suite de l’élection de ce parti défendant l’indépendance de Taiwan par rapport à la Chine, le gouvernement chinois a répété sa détermination à réaliser la réunification.

L’avis de la population est plus contrasté entre l’indépendance et des relations apaisées avec la Chine. En quatre ans, le PDP est passé de 57 % à 40 %, et il a perdu sa majorité à l’Assemblée législative de l’île. L’idée d’indépendance est loin de faire l’unanimité comme cherchent à le faire croire les médias occidentaux.

La population taïwanaise est consciente d’être prise en étau entre de grandes puissances concurrentes depuis que les États-Unis utilisent cette île comme lieu de pression sur la Chine.

En 1949, la victoire de la révolution chinoise contre la colonisation anglaise et française et l’invasion japonaise, avait poussé les restes de l’armée contre-révolutionnaire de Tchang Kaï-chek à se réfugier à Taiwan.

Quelques années plus tôt, la population s’était déjà révoltée contre les partisans de Tchang Kaï-chek qui pillaient l’île, la répression avait fait entre 10 000 et 30 000 morts. Dans les années 1950-60, 140 000 opposants furent emprisonnés, de 3 à 4 000 exécutés !

L’île devint une base arrière de l’armée des États-Unis, pour les guerres de Corée et du Vietnam.

Après le rapprochement entre la Chine et les États-Unis à la fin des années ‘60, l’impérialisme américain continua à soutenir Taïwan comme une île indépendante en la fournissant en armes et lui assurant sa protection.

À ce jour, dans le cadre de sa concurrence avec le capitalisme chinois l’impérialisme américain compte utiliser l’île pour maintenir une pression militaire sur la Chine.