Le nombre de faillites d’entreprises en Belgique continue d’augmenter. Pour l’ensemble du pays, c’est 7.200 faillites de janvier à août 2024. Une augmentation de 6,6% pour la même période en 2023.
Copeland : 227 emplois menacés
La direction de Copeland a annoncé la fermeture définitive de son site de Welkenraedt. Cette usine produisait du matériel de chauffage, de refroidissement ou encore de réfrigération.
Carpetright : fermeture des 16 magasins
En juillet, l’enseigne britannique a été déclarée en faillite et a été rachetée par son concurrent Tapi. En Belgique, le groupe déclare maintenant tous ses magasins fermés et 80 travailleurs risquent leur emploi.
AGC Glass : 34 licenciements en vue
L’usine située à Moustier-sur-Sambre produit et transforme des vitrages pour la construction. La direction de l’entreprise vient d’annoncer une restructuration. Le plan Renault prévoit la suppression de 34 emplois.
Non aux licenciements !
Dans ces trois groupes, les comités d’entreprises pointent du doigt la baisse de la rentabilité face à la concurrence et la prétendue nécessité d’être compétitif.
En fait, quand une entreprise fait des bénéfices, les capitalistes s’empressent de les fourrer dans leurs poches. Mais dès que la rentabilité baisse, c’est aux travailleurs de payer. Alors les attaques pleuvent : ils licencient, font des économies en dégradant les conditions de travail et parfois ferment définitivement, jetant usines, magasins et travailleurs à la corbeille. Tout cela pour sauver leurs profits.
Simultanément, ils tentent individuellement d’être celui qui profitera de la faillite des autres, celui qui touchera les aides de l’Etat, celui qui imposera ses règles et ses intérêts.
Dans leur panoplie de stratégies, les patrons laissent traîner certaines offres d’emplois pendant de longues périodes, attendant que ces métiers soient déclarés « en pénurie ». Ainsi, ils peuvent profiter de subventions de l’Etat pour les formations des travailleurs et leur mise au travail.
Tous ces calculs des capitalistes ne font qu’aggraver en permanence la crise économique. Par exemple, quand ils licencient les travailleurs, ceux-ci perdent évidemment une partie importante de leurs revenus. Ajoutée à la montée des prix, cette baisse de pouvoir d’achat oblige la population à se serrer la ceinture. La consommation diminue et avec elle, les ventes des commerçants et des industriels. Les faillites augmentent et les directions sauvent leurs profits en licenciant. La boucle est bouclée.
Tout montre que le la classe capitaliste est incapable de résoudre les contradictions de sa propre économie. Elle ne sait que presser de plus en plus les travailleurs comme des citrons en se disant « pourvu que ça dure ».
Désorganisation générale
En attendant, on manque de bras partout ! Les services hospitaliers sont débordés. Les équipes d’infirmières, d’urgentistes, de soignants en général sont constamment en sous-effectif.
Le constat est le même dans les écoles où il y a toujours plus d’enfants par classe, dans les CPAS où le nombre de dossiers par travailleur augmente sans cesse, dans les services de bus et de trains dont les horaires sont épuisants… la désorganisation du travail atteint des sommets, dans le public comme dans le privé.
Ces conditions, heures supplémentaires, cadences infernales, entraînent leur lot de conséquences : douleurs physiques, pressions psychologiques, épuisement, maladies…
Et face à tous ces constats, la seule réponse des dirigeants de la bourgeoisie est de s’attaquer aux allocations de chômage et d’engager dans l’armée. Pendant que certains crèvent au travail, d’autres crèvent au chômage… et les dirigeants préparent la guerre.
Il y pourtant des solutions, que les travailleurs connaissent et seront les seuls capables de réaliser : engager, répartir le travail entre tous et le rémunérer dignement !