Syndicat ou entreprise, il faut choisir

La CSC se prépare à faire des économies et à supprimer 200 emplois par la voie de prépensions. Comme n’importe quelle entreprise, le syndicat fait ainsi payer à ses employés et affiliés la perte de 100 millions d’euros (d’après la communication du syndicat), plus peut-être le fait qu’il reçoit moins d’argent de l’Etat pour traiter plus de dossiers de chômage. Et comme n’importe quelle entreprise, il a obtenu de l’Etat de pouvoir recourir à la prépension sans devoir remplacer les départs.

Le vrai syndicalisme est à l’antipode de tout cela : c’est l’association de travailleurs qui s’organisent ensemble pour établir un rapport de force qui leur permet d’imposer aux patrons de meilleures conditions salariales, de meilleures conditions de travail, de soins et de pension. Les placements financiers à risque, les subventions de l’Etat et la bureaucratie, ne sont pas compatibles avec cet objectif.

C’est en revenant aux principes initiaux que les travailleurs auront un syndicat qu’ils contrôlent eux-mêmes et dont ils peuvent espérer quelque chose.