Après la FGTB et le PS qui exigeaient une « commission d’enquête parlementaire » dont l’urgence a été refusée, et n’aurait de toute façon abouti à rien, le crétinisme parlementaire fait des émules.
Pour le PTB, la décision de la direction d’Audi de rompre unilatéralement les négociations du plan social c’est « Inédit et inacceptable ». Face à cette offensive de la direction de l’entreprise, le député PTB, Boukili, déclare : « Nous exigeons que le ministre Dermagne oblige la direction d’Audi à revenir à la table des négociations. La loi Renault ne s’applique-t-elle pas aux multina-*tionales ? Audi doit prendre ses responsabilités et respecter la concertation sociale. »
« Inédit », vraiment ? Mais c’est depuis la naissance du capitalisme que les patrons mènent aux ouvriers une lutte de classes sans merci, par tous les moyens, qu’ils soient « acceptables » ou non ! L’impuissance des lamentations du PTB n’a d’égale que la naïveté dont il fait étalage devant les ouvriers… Exiger du ministre de l’économie Dermagne, qu’il « oblige » la direction de la multinationale est aussi puéril que d’exiger d’une souris qu’elle chevauche un lion ! Sans compter qu’ici la souris, Dermagne, à maintes fois démontré sa servilité à la classe capitaliste…
De telles déclarations ne peuvent qu’ajouter à la confusion des travailleurs qui accordent leur confiance au PTB. Tout comme quand Boukili en appelle à la Loi Renault qui n’est pas écrite pour protéger les travailleurs, mais plutôt pour les perdre dans les méandres de la négociation sociale… dont les ouvriers d’Audi découvrent aujourd’hui l’aboutissement.
Contrairement à ce qu’affir-me le PTB, les travailleurs n’ont à compter ni sur l’État, ni sur le fait qu’Audi pourrait « prendre ses responsabilités » autrement qu’en défendant par tous les moyens les intérêts de ses actionnaires, ce qu’elle fait !
Les travailleurs ne doivent compter que sur leurs propres forces !