Les cheminots font partie des professions dont les conditions de travail sont directement ciblées par le programme du gouvernement Arizona.
En plus des reculs sur le calcul du montant des pensions qui visent tous les travailleurs, en plus de la dégradation programmée des conditions d’emploi de tous les fonctionnaires (notamment avec la suppression du statut), le gouvernement entend spécialement s’attaquer à l’âge du départ à la retraite des cheminots pour le faire reculer jusqu’à 67 ans (le régime actuel prévoit 55 ans). Et puis, les cheminots travaillent aussi bien de nuit que le dimanche, les intentions du gouvernement en la matière risquent de finir par impacter leurs salaires à la baisse !
Par ailleurs, le gouvernement ne compte pas se limiter aux attaques sur les conditions de travail des cheminots. Le rail, en tant que service public, est tout autant dans le viseur. La libéralisation du rail est entamée depuis des années, tous les gouvernements successifs, y compris socialistes, y ont pris part. L’Arizona compte enfoncer un clou supplémentaire en préparant la suppression de HR-Rail, l’entreprise de gestion du personnel commune à Infrabel et à la SNCB, et en diminuant le budget de la SNCB de 675 millions.
Les usagers, quant à eux, doivent s’attendre à une dégradation de la qualité du transport ferroviaire. Dégrader la possibilité même d’un service de qualité, pour justifier au yeux de la population la privatisation, est une stratégie qu’ont employé les gouvernements dans de nombreux pays, au cours des vagues de privatisation successives.
En attendant, le gouvernement fédéral promet aux usagers l’intensification des contrôles des tickets et l’augmentation des sanctions.