Sur le dos des travailleurs au chômage

Juste à temps pour la campagne électorale, le gouvernement a acté formellement un arrêté d’application qui règle des exceptions à la réforme de chômage qui prive dès 2015 des dizaines de milliers de chômeurs de leurs allocations de chômage. Certaines catégories de chômeurs, comme des jeunes présentant un handicap, ou dans certains cas des femmes travaillant à temps partiel, ne se verront donc pas privés d’allocation de chômage dès le début 2015.

Pour Anne Demelenne, la présidente de la FGTB, c’était l’occasion d’appeler à voter PS qui serait un relais important pour les syndicats et les travailleurs, car il aurait fait « un premier pas en avant pour diminuer les exclusions du chômage ». Elle oublie au passage que c’est ce même gouvernement dirigé par le PS qui a décidé cette mesure injuste contre les chômeurs.

Anne Demelenne peut peut-être se satisfaire de cet os à ronger jeté par le gouvernement. Mais ces quelques exceptions ne remettent nullement en cause la mesure décidée. Les travailleurs au chômage et les travailleurs peut-être au chômage demain ne pourront l’accepter !

Le recul tout symbolique sur quelques cas de l’offensive patronale ne durera que le temps des élections. Avec ou sans le PS, l’offensive patronale continuera dès le 26 mai. Mais ce n’est pas sur les dirigeants syndicaux que les travailleurs peuvent compter pour organiser la lutte générale pour imposer un halte-là à la classe des exploiteurs et ses serviteurs au gouvernement.