La situation au Sri Lanka ne s’arrange pas. Depuis la fuite et la démission de l’ancien président, c’est maintenant son frère qui est à la tête du pays… pour la 4ème fois. Le clan Rajapska a toujours la mainmise sur le pays et sa population.
La crise économique qui sévit depuis plusieurs années a empiré ces derniers mois. Les attentats islamistes de 2019 et la pandémie avaient fortement réduit les activités touristiques dont dépend en partie le Sri Lanka.
Limitation des importations de produits essentiels, pénuries de nourriture et de médicaments, chute de la production agricole… voilà la réalité à laquelle est confrontée la population. En juillet, l’inflation atteignait 60% selon certains économistes, mais il semblerait qu’elle approche 100%. Récemment, le nouveau président annonçait que la pénurie de carburant durerait au moins jusqu’à la fin de l’année.
Malgré la mise en place de l’état d’urgence qui a été levé au début du mois d’août, les manifestations n’arrêtent pas, et la répression continue… En juin, l’armée tirait sur des automobilistes en colère devant les stations-services, lieux où les manifestations débutent souvent. Au début du mois d’août, des étudiants qui manifestaient contre le nouveau président à Colombo, la capitale, ont été dispersés par des policiers armés de matraques et de gaz lacrymogène.
Aujourd’hui, le président cherche à faire croire que la situation s’arrange, il a annoncé la réouverture des écoles 3 jours par semaine et négocie actuellement avec le FMI pour gérer la question de la dette du pays. Il est question de la mise en place d’un programme de sauvetage de 4 ans comme les capitalistes l’appellent si bien.
En réalité, pour les travailleurs sri lankais, cela se traduira par plus d’attaques à leur encontre, avec des conditions de travail et de vie encore plus difficiles, ce qui entraînera encore plus de révoltes.