Dans un courrier interne à destination de ses employés, Engie-Electrabel renonce à financer la rénovation des centrales nucléaires en pointant un doigt accusateur sur la décision du gouvernement d’appliquer l’accord de sortie du nucléaire à partir de 2025.
Le groupe financier Engie se donne le beau rôle en évoquant la crainte des 7 000 travailleurs des centrales de perdre leur emploi. Hypocrisie ! Car depuis des années, en prolongeant le fonctionnement de centrales amorties depuis longtemps, Engie prélève 850 millions d’euros net par an au profit des actionnaires, en exploitant les employés et en imposant des tarifs surélevés aux consommateurs.
Engie utilise aussi cette crainte du chômage pour faire financer, au moins en partie, par les pouvoirs publics les nouvelles centrales au gaz destinées à remplacer les centrales nucléaires. Sans compter les subsides pour les énergies renouvelables qui sont une manne pour les capitalistes.
Mais pourquoi les travailleurs devraient-ils subir comme un risque un changement de technologie, pendant que tout est mis en œuvre pour éviter… l’interruption des profits ?