Le gouvernement De Wever a décidé des projets de lois pour réduire le niveau de vie des travailleurs et de toute la population pour augmenter les profits des plus riches !
Le ministre du Travail, David Clarinval (MR), annonce limiter les indemnités de chômage à deux ans, excluant au minimum 100.000 chômeurs dès le 1er janvier 2026. L’ONEM estime que les 300.000 chômeurs actuellement indemnisés seraient exclus d’ici 2028. Y compris les travailleurs licenciés par Delhaize, Audi, Van Hool, Lunch Garden, Cora ! Y compris les dizaines de milliers de travailleurs qui perdent leur emploi dans de petites entreprises. Où retrouver un emploi, pour quel salaire, en pleine guerre commerciale entre la Chine, les Etats-Unis et l’Europe ?
Les malades de longue durée seront mis sous pression pour reprendre un travail. Mais lequel ? Les médecins seront surveillés par un système automatisé pour limiter les arrêts de travail, sous peine de sanctions financières.
Pour avoir l’air social, le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), annonce que des profils de travail adaptés selon les pathologies seraient définis pour faciliter le retour au travail. Quel patron embauchera des travailleurs affaiblis alors qu’il y a de nombreux chômeurs, et en meilleure santé ?
L’indexation des allocations sociales et des pensions est reportée de trois mois, alors que les prix augmentent. L’État fera des économies, mais les pensionnés perdront jusqu’à 70 euros par mois. La réforme des pensions contraint déjà des millions de travailleurs à prolonger leur activité – pour ceux qui gardent un travail – d’une à trois années supplémentaires, pour une pension amputée.
Pensionnés, ponctionnés ! Chômeurs, exclus ! Malades, sanctionnés ! Mais riches fraudeurs, amnistiés !
Une amnistie est accordée aux riches qui rapatrient leurs capitaux en Belgique, moyennant une faible amende. La loi, c’est la loi, sauf si vous avez les moyens de l’acheter…
Amnistie également pour les entreprises qui n’ont pas payé leurs cotisations à l’ONSS, après paiement d’une amende de seulement 20% du montant dû. Les patrons qui fraudent la sécurité sociale sont amnistiés, mais les travailleurs qu’ils ont licenciés seront exclus du chômage au bout de quelques mois !
Les travailleurs, la population, les communes sont soumises à l’austérité, mais les patrons sont couverts de cadeaux. Le gouvernement fédéral prévoit un milliard de baisse de cotisations pour les entreprises en 2025. Le gouvernement est beaucoup moins pressé pour la baisse des impôts des salariés, promise pour… 2029… si le gouvernement est encore là et ne change pas d’avis.
Et les patrons mettent la pression ! Les PDG de la Sonaca et de John Cockerill réclament plus : « il faut plus de contrats », plus d’achat de blindés et de systèmes anti-missiles ! Alors que le gouvernement a déjà du mal à trouver 4 milliards pour l’armement…
Les patrons du secteur pharmaceutique, Pfizer, AstraZeneca, Sanofi, ont envoyé un ultimatum à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, menaçant de délocaliser leurs usines hors d’Europe si les prix des médicaments ne sont pas relevés au niveau de ceux des États-Unis et si l’Union européenne n’augmente pas ses dépenses pour « rémunérer l’innovation pharmaceutique », lire, augmenter les profits.
Plus l’économie capitaliste s’enfonce dans un chaos imprévisible, plus la liste des exigences des capitalistes s’allonge, plus les travailleurs sont mis sous pression. Car c’est le travail qui crée la richesse, alors que les actionnaires vivent en parasites.
Mais dans les états-majors syndicaux, le défaitisme règne. Un responsable de la CSC : « les actions ne changeront rien ». Un de la FGTB : « les grèves ont pour fonction de limiter la casse ». Voilà la cause de la stratégie de dispersion et d’éparpillement de la mobilisation ! La raison ? Les dirigeants des syndicats ne veulent pas mettre en cause le fonctionnement du capitalisme et l’enrichissement des riches.
Mais le rouleau compresseur capitaliste ne s’arrêtera pas de lui-même. Les guerres commerciales, le yo-yo des bourses, la menace d’un effondrement financier, la montée du militarisme, les guerres… tout cela pousse les capitalistes et les gouvernements à aggraver le chômage, les bas salaires, le recul des soins et des pensions.
Les travailleurs font tout et ils ne pourraient pas s’opposer à cette politique ?! Mensonges!
Les grèves et les mobilisations coûtent, c’est pour cela qu’elles doivent être décidées, organisées et contrôlées par les travailleurs eux-mêmes. Il faut gagner, pour commencer, le droit de se battre, pas de faire semblant ! C’est au travers des luttes que les travailleurs deviendront forts et aptes à se débarrasser du capitalisme pour diriger toute la société et en finir avec le chômage, les crises et les guerres !