Sans les travailleurs, rien ne va !

Jeudi, 4 avril, la grève spontanée des agents de sécurité de l’aéroport de Charleroi a provoqué une belle pagaille avec des milliers de passagers bloqués. Cela montre encore une fois que sans les travailleurs, rien ne va. Pour les agents de sécurité qui travaillent depuis des années en sous-effectif permanent, avec des horaires imprévisibles, sous le stress et avec des salaires bloqués, l’approche des départs des vacances annonce l’enfer pur et simple.

Ils demandent un payement correct de leurs heures de garde et du travail de week-end. Suite aux négociations entre le patronat des sociétés de gardiennage et les syndicats, l’annonce d’une prime unique de 300 à 600 euros a été reçue comme une insulte.

Bien entendu, la direction de l’aéroport a joué la surprise et l’indignation devant les voyageurs soi-disant « pris en otage ». Mais qui a signé le contrat avec Sécuritas, impliquant des salaires trop bas et de mauvaises conditions de travail, sinon la direction de l’Aéroport elle-même ? Les avions décollent grâce à toute une armée de travailleurs. Ils ont raison de vouloir être payés correctement !