Vendredi 24 juin, les travailleurs de Ryanair de l’aéroport de Charleroi ont lancé une grève de 3 jours. C’est la deuxième en 2 mois, et sans doute pas la dernière ! D’autant que cette fois-ci, le personnel de cabine a réussi à entraîner les pilotes.
La direction avait profité de la pandémie pour se livrer à un chantage à l’emploi et obtenir une baisse « temporaire » de 20% du salaire des pilotes. Aujourd’hui, le patron de la compagnie peut annoncer aux actionnaires un milliard d’euros de bénéfice. Mais les salaires des pilotes, eux, n’ont été augmentés que de 6%, c’est-à-dire le minimum obligatoire avec l’indexation. En plus de ça, les travailleurs continuent de n’être payés que pendant les heures de vol où ils travaillent, et pas pendant le temps d’attente ou les vols retours. Il n’est donc pas rare d’être payé 3h après une journée passée 12h en uniforme…
Ces travailleurs sont fiers d’avoir relevé la tête. La grève est aussi l’occasion de se réunir et de discuter. Certains se disent prêts à recommencer une grève de 3 jours la semaine prochaine, d’autres estiment qu’il faut faire grève tous les jours si nécessaire. Ce qui est sûr, c’est que leur lutte est regardée attentivement par les patrons et par les travailleurs des autres aéroports et des autres compagnies.