Boris Johnson, Premier ministre, a été chassé par son parti, suite à une série d’affaires témoignant du mépris des dirigeants politiques pour les règles qu’ils imposent au reste de la population. Mais la vraie raison est la situation économique catastrophique du pays.
Avec 9,1%, l’inflation augmente plus vite que dans le reste de l’Europe, et le gouvernement a augmenté certaines taxes et reculé d’un an l’âge de la pension, plongeant plus de 100 000 personnes dans la misère par cette seule mesure. La pauvreté touche maintenant près de 30% des enfants britanniques.
Ce que les politiciens et leurs maîtres du grand patronat craignent, ce sont des ripostes de grande ampleur des travailleurs pour préserver leurs conditions de vie.
Une vague de grève a touché différents secteurs du pays, dans les transports avec le blocage du trafic à Londres, dans l’industrie avec quatre semaines de grèves à Caterpillar en Irlande du nord. Des travailleurs de British Telecom ont voté massivement en faveur d’une grève nationale, la première depuis 35 ans et les travailleurs de la Poste s’apprêtent à les suivre. Toutes ces grèves sont motivées par la défense du pouvoir d’achat.
La presse parle d’un possible « été de colère » en référence à une vague de grèves massives en 1978-1979 lors desquelles les travailleurs se sont battus pour obtenir des hausses de salaires, parfois de plus de 15%, pour contrer l’inflation.
Loin des jeux des politiciens affairistes, ce sont ces combats et ces grèves qui vont compter pour défendre les conditions de vie des familles de travailleurs.