Reynders : 40 ans de corruption

Didier Reynders vient d’être accusé de blanchiment d’argent à travers l’achat de produits de la Loterie. Rien de surprenant pour cet homme qui a toute la panoplie du bon politicien. Ami intime du milliardaire belge Albert Frère, il fut plusieurs fois ministre, une fois vice-Premier ministre, puis commissaire européen à la Justice. Très proche de Nicolas Sarkozy, il a d’ailleurs traîné toute sa vie dans des affaires de corruption.

En 2011, en tant que ministre des finances, il niait toute responsabilité dans les « fonds libyens », une affaire qui impliquait le détournement et l’utilisation de fonds appartenant au régime du président Kadhafi et placés dans des banques belges.

La même année, il fut suspecté de corruption quand il contribua à une loi élargissant le recours à la transaction pénale, ce qui soulageait trois hommes dans l’affaire des « Kazakhgates », ainsi qu’un groupe de diamantaires anversois.

En 2019, il fut accusé d’avoir touché des pots de vin dans des affaires de marchés publics, d’avoir blanchi de l’argent au travers d’œuvres d’art au prix surcotés, de transactions immobilières et de sociétés écrans.

Jusqu’ici, il a toujours réussi à se faire « blanchir », aussi bien par les corrupteurs que par la Justice.

Il n’y a rien d’étonnant qu’un parfait serviteur de la bourgeoisie soit grassement payé et reste impuni quand il a passé sa vie à travailler pour que les capitalistes empochent des milliards.