Le parlement a refusé une pétition qui lui était adressée par des collectifs de soutiens aux travailleurs sans-papiers. Celle-ci réclamait l’ouverture d’un débat au parlement pour modifier la loi sur l’asile.
L’illégalité dans laquelle sont placés les travailleurs sans-papiers résulte de décisions politiques prises par les gouvernements et les parlementaires qui les ont soutenus. Alors il n’y a rien à attendre de ces politiciens. Ils sont au service du patronat et celui-ci profite triplement du maintien dans l’illégalité de milliers de travailleurs sans-papiers en Belgique.
D’abord, ces travailleurs n’ont pas d’autre choix que d’accepter des salaires de misère. L’année passée des centaines de sans-papiers avaient fait la grève de la faim, dénonçant des journées de 13 à 14h payées 2 à 5€ de l’heure.
Ensuite, en organisant la concurrence à l’embauche, les patrons utilisent la précarité des travailleurs sans-papiers pour faire pression sur les conditions de travail de tous les travailleurs. Comme en témoigne un peintre en bâtiment « sur certains chantiers, c’est impossible d’être déclaré. Les patrons refusent de donner des contrats ».
Et finalement, après avoir eux-mêmes organisé la précarité des uns, pour faire pression sur les autres, le patronat se sert des idées d’extrême droite comme d’une arme pour diviser les travailleurs.
Alors, régulariser ceux qui n’ont pas de papier, c’est non seulement humain, mais c’est l’intérêt de tous les travailleurs.
Cette mesure ne pourra être imposée que par les luttes du monde du travail. La défendre, c’est refuser de se laisser diviser par le patronat et l’extrême droite, c’est se battre pour que tous les travailleurs s’unissent autour de leurs intérêts communs !