Depuis l’annonce par la direction de Proximus de la suppression de 1500 emplois dont 250 par licenciements, de nombreux travailleurs de l’entreprise ont participé aux actions organisées par les syndicats. Dans de nombreuses agences le personnel serait divisé par 2, malgré le volume de clients à accueillir.
Proximus est une entreprise très rentable, qui en dix ans, a gagné 7 milliards € de bénéfices. L’État belge étant l’actionnaire majoritaire, il serait facile au gouvernement d’empêcher ces suppressions d’emplois. Mais de la part des responsables politiques, les travailleurs n’ont eu droit qu’à des mots hypocrites pour « regretter » la décision de la direction de Proximus, sans que rien de concret ne soit entrepris pour s’y opposer.
Du coté des directions syndicales, il est clair qu’on ne veut pas préparer les travailleurs au combat pour défendre les emplois. Dès le lendemain des premières actions, le mercredi 28 novembre, la direction de Proximus conviait les syndicats à une journée de discussion dont les responsables syndicaux sont sortis avec des propos visant à calmer la colère.
Le syndicat chrétien s’est dit « prudemment optimiste ». Pour le syndicat socialiste, s’il n’a « pas obtenu les changements espérés, on ne peut pas dire non plus que c’étaient de mauvaises propositions ». La direction semble offrir aux organisations syndicales une petite diminution des licenciements secs et un aménagement des fins de carrière pour une partie du personnel. Il s’agit évidemment de tenter de diviser les travailleurs.
Il n’y a pas d’autre solution que de construire un rapport de force qui permettrait d’imposer le maintien de l’emplois de tous, en prenant sur les bénéfices de l’entreprise. Une perspective qui implique que les travailleurs n’abandonnent pas la direction de leur lutte aux directions syndicales, et organisent un contrôle démocratique sur leur mouvement, au travers d’assemblée générales et de comités de lutte !