Le ministre des finances, Vincent Van Peteghem (CD&V) a demandé au Conseil supérieur des finances un rapport pour préparer « une vaste réforme fiscale ». Pour augmenter les salaires nets des travailleurs sans toucher aux profits des entreprises, les experts préconisent de baisser le taux d’imposition des salaires… en compensant le manque à gagner de l’État en prenant dans la poche des travailleurs.
Suppression des chèques repas, taxes sur la viande et les engrais agricoles (et donc sur les denrées alimentaires), relèvement de 6 à 10% de la TVA sur les légumes, le lait, les médicaments, de 21 à 22% pour les autres produits : plus besoin de se demander à quoi les salariés utiliseraient une pareille « augmentation » de leur salaire net.
Les experts prétendent « faire payer tout le monde » en demandant également une augmentation des impôts sur les revenus du patrimoine, une taxe de 30% sur les loyers, un impôt sur les bénéfices exceptionnels des producteurs d’électricité… Bien entendu, les riches et les grandes entreprises, grands maîtres de l’évasion fiscale, ne craignent rien. Les propriétaires, eux, pourront récupérer les 30% de taxes en augmentant les loyers.
Le seul mérite de ces « experts » est finalement d’avertir les travailleurs : il ne faut pas compter sur le gouvernement pour que les salaires augmentent. C’est donc dans les coffres des patrons qu’il faudra aller chercher l’argent.