Interviewée lors d’une émission radio de la RTBF qui revenait sur la plainte déposée il y a 5 ans contre l’État belge par des parents pour dénoncer l’absence de place d’accueil adapté à leur fils autiste, la ministre wallonne en charge de la Santé et de l’action sociale, Christie Morreale (PS) estimait que les choses avaient évolué dans le bon sens.
La Belgique avait déjà été condamnée en 2013 pour le manque de place pour les personnes handicapées. Suite à cette condamnation, 900 places d’accueil auraient été ouvertes entre 2014 et 2020 se félicite la ministre. Or d’après les acteurs de terrain, il y a 30 000 personnes en situation de handicap de grande dépendance en Wallonie pour seulement 10 000 places disponibles !
On est donc loin du compte !
Les associations de terrain dénoncent à juste titre le morcellement des compétences entre les différents niveaux de pouvoir pour arriver à une solution rapide. Et ce n’est pas l’annonce de Mme Morreale que fin 2020 un « plan d’actions interfédéral » a été mis en place pour que Régions, Communautés et Fédéral dialoguent, qui a de quoi rassurer. Car ils discutent maintenant de la reconnaissance du handicap pour le Fédéral, de la prise en charge des personnes pour la Région, de l’enseignement pour la Communauté française… afin de « fluidifier les choses et de trouver des solutions » pour seulement 400 personnes en situation d’urgence recensées par la Wallonie !
Les démarches administratives, la construction de centre, « ça prend du temps » déclare la ministre. Pourtant, en 2008, il avait suffi d’un week-end au gouvernement pour sauver les banques en débloquant 20 milliards d’euros.
Question de priorité !