« Un monde post-anti biotique », « 10 millions de décès », « 100 000 milliards $ de pertes » : les superlatifs ne manquent pas dans la campagne médiatique pour dramatiser la menace des bactéries résistantes aux antibiotiques. Mais, pour les auteurs de la manoeuvre, comme cet ancien économiste de Goldman Sachs au service du gouvernement de David Cameron, il s’agit de justifier des subsides exorbitants aux Pfizer, GSK, Merck… pour le développement de nouveaux antibiotiques.
En effet, ces multinationales se détournent de la recherche dans le domaine, car « le retour sur investissement n’est pas intéressant ». Mais, plutôt que de les gaver d’argent public, s’il est vrai que « 10 millions de personnes risquent de mourir » faute de nouveaux antibiotiques, il paraît urgent d’exproprier les grands groupes pharmaceutiques qui font courir de tels risques dans le seul but d’augmenter leurs profits.