Plans industriels = cadeaux aux licencieurs !

Le lundi 16 septembre, les syndicats veulent amener les travailleurs devant les institutions européennes pour réclamer « un plan industriel » face aux licenciements et aux fermetures d’entreprises qui se multiplient, comme à Audi-Bruxelles.

Le secrétaire général des Métallos de la FGTB, Hillal Sor, constate que la direction d’Audi « a reçu des millions de subsides » mais que « les industriels font le choix de maintenir des bénéfices et des dividendes élevés pour les actionnaires », ce qui débouche aujourd’hui sur des fermetures de sites de production en Belgique, en Allemagne et ailleurs en Europe. 

C’est une preuve flagrante que les “plans industriels” ne servent qu’à subventionner les actionnaires, pas à sauvegarder les emplois !

L’exemple chinois

Hillal Sor prend l’exemple de la Chine à l’appui de son exigence d’un plan industriel : «  Qu’on aime ou qu’on n’aime pas la manière dont ils le font, (les dirigeants chinois) ont mis une politique très forte d’investissements dans le secteur automobile pour avoir des moyens pour la recherche pour avoir les meilleures technologies. Ils l’ont fait et aujourd’hui ils en récoltent les fruits. » 

Que propose le dirigeant syndical ? De faire la même chose ! Subventionner plus les capitalistes pour une concurrence accrue ? C’est évidemment une impasse… Les frontières, la concurrence entre les entreprises et les États, la lutte acharnée pour les profits, l’exploitation des travailleurs, tout cela mène à la guerre !

L’exemple européen

Pour relancer l’économie européenne après la crise du Covid, la Commission européenne a décidé un « plan de relance pour l’Europe » dont le budget s’élève à 800 milliards d’euros sur sept  ans. 

Sous prétexte d’une « transition climatique et numérique équitable », une pluie de subsides se déverse depuis trois ans sur les patrons, de la sidérurgie à la construction, de l’automobile à l’informatique. Pour faire passer, là un tram, ici la fibre optique, construire des parc éoliens, des ouvriers venus des quatre coins du monde ont été mis au travail par tous les temps, pour permettre aux patrons de toucher les subsides au plus vite. 

Mais le sous-emploi n’a pas reculé, les revenus des travailleurs n’ont pas progressé, il est de plus en plus difficile de se loger, de se déplacer, de trouver une place en crèche ou à l’école… Et ça n’a pas empêché les actionnaires de décider de fermer des usines, de restructurer ou de licencier !

Le seul plan valable, c’est que les travailleurs se préparent pour le renversement du capitalisme et la mise en place d’une société où la production se fera en fonction des besoins de l’humanité, pas des profits pour une minorité.