Peuples en otages

Le président français, Emmanuel Macron, s’est rendu en visite au Maroc en octobre. C’est la première fois qu’un président français visite le Maroc depuis 2013.

Cette visite intervient peu de temps après que la France ait reconnu le Sahara occidental comme faisant partie du Maroc, au mépris du peuple sahraoui qui revendique l’autonomie du territoire. Par cette reconnaissance, Macron prend position sur un conflit qui oppose le Maroc et l’Algérie, cette dernière soutenant les revendications autonomistes de la population pour tenter de récupérer une partie des richesses de la région en pétrole et en phosphate.

Évidemment, cette reconnaissance n’était pas gratuite. Et la visite de Macron avait pour but de récupérer sa part du marché à travers des contrats au bénéfice des capitalistes français. Le président français a fait entendre les exigences de sa bourgeoisie, comme Alstom qui louche sur la fourniture de nouveaux trains, ou les entreprises de construction qui souhaiteraient construire les stades pour la coupe du monde 2030 qui doit se faire au Maroc.

Se servir des peuples pour des contrats… Le capitalisme n’a pas beaucoup changé depuis que les États européens se sont partagé la colonisation de l’Afrique au mépris des peuples lors de la conférence de Berlin en 1885.