Partenaires… mais pas des travailleurs

C’est une initiative « innovante », annonce le patronat du secteur du métal : pour la première fois, les organisations patronales et syndicales ont créé ensemble un fond d’investissement. « Invest for Jobs » est doté de 100 millions d’euros mis à la disposition des entreprises du secteur sous forme de crédits ou de participations.

Cet argent provient du fonds de la sécurité d’existence du secteur, censé financer notamment les pensions complémentaires des travailleurs. On comprend la bonne humeur des patrons qui viennent de mettre la main sur le bas de laine des travailleurs.

Les entreprises pourront en bénéficier sous condition de créer des emplois et que cela rapporte pour les pensions des travailleurs, s’est dépêché d’ajouter Nico Cué, secrétaire général de la FGTB métallo francophone et désormais président du conseil d’administration de ce nouveau fonds.

Et demain, quand les entreprises en question ne rapporteront pas assez, il dira que les travailleurs ne sont pas assez productifs… qu’ils doivent travailler plus pour moins d’argent ?

Et quand ces entreprises feront faillite et engloutiront avec elles le capital issu du fonds de sécurité d’existence ? Comme en Angleterre où beaucoup de travailleurs ont perdu leurs retraites placées dans des fonds investis en actions d’entreprises qui ont fait faillite…