Lors de sa visite en Belgique, le pape a démontré une fois de plus la vision réactionnaire de l’Église sur le contrôle du corps des femmes et le recul de leurs droits dans la société. Il osé qualifier les médecins pratiquant l’avortement de « tueurs à gages » en décrivant cet acte comme un meurtre.
En voulant béatifier le roi Baudouin, qui avait refusé de signer la loi dépénalisant l’avortement en 1990, il veut faire un exemple de ceux qui se sont opposés aux avancées des droits des femmes. L’Église a toujours été un pilier de la réaction, et la religion utilisée par les pires crapules pour justifier le contrôle du corps des femmes, les réduire à un rôle de procréation, de les soumettre, quand ce n’est pas pousser à la guerre… ce qui ne sauve pas vraiment la vie des enfants qui sont nés.
Dans le contexte actuel, les paroles de ce vieux bigot ne sont pas anodines. Depuis des années, le gouvernement fédéral refuse d’allonger la période d’avortement à 18 semaines. Sur le terrain, malgré la loi, l’accès à l’IVG n’est pas garanti, surtout dans les milieux les plus populaires et c’est un parcours du combattant pour les femmes immigrées. Le droit à l’avortement reste est un combat quotidien pour toutes les femmes du monde. Se débarrasser des hiérarchies religieuses et de leurs préjugés moyenâgeux sera une œuvre de salubrité publique.