Un sommet de l’Otan s’est tenu à Washington en juillet à l’occasion du 75e anniversaire de l’alliance militaire des pays impérialistes dirigée par les USA.
L’admission de l’Ukraine à l’OTAN a été abordée mais sans aucun engagement. L’intégration de l’Ukraine à l’OTAN signifierait pour les puissances impérialistes entrer automatiquement en guerre directe avec la Russie, et jusqu’à maintenant, elles préfèrent garder la maîtrise de leur degré de confrontation avec la Russie.
Si elles se contentent aujourd’hui de faire la guerre à la Russie par Ukraine interposée, les grandes puissances impérialistes se préparent néanmoins à une guerre plus large qui impliquerait leur participation directe. Car s’ils ne la désirent pas nécessairement, les dirigeants impérialistes voient que l’évolution de la crise du capitalisme pousse à la généralisation de la guerre.
La plupart des pays de l’OTAN consacrent à présent 2 % de leur PIB à leur armée. Cet objectif avait été fixé à l’époque où les États-Unis désignaient le « terrorisme » comme leur ennemi principal. Aujourd’hui, l’entourage de Biden souligne que, puisque la Russie est en ligne de mire, les dépenses militaires doivent encore augmenter.
Mais la Russie n’est pas la seule à être désignée comme ennemi. La Chine est également dans le collimateur des impérialistes, sous prétexte de son soutien économique à la Russie. Depuis cinq ans, l’Otan pointe Pékin du doigt, sous la pression des USA. Le dernier sommet de l’Otan a encore multiplié les déclarations agressives à l’égard de la Chine. La Biélorussie, l’Iran et la Corée du Nord sont également présentés comme le nouvel « Axe du Mal ».
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » prévenait Jean Jaurès en 1885. C’est encore vrai aujourd’hui ! Mais pour faire la guerre, il faut un ennemi. Avant-hier c’était l’URSS, hier c’était le terrorisme, aujourd’hui c’est la Russie … et demain ce sera la Chine.