« On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour les industriels »

Le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, vient d’annoncer un important programme d’armement qui se veut « un bouclier national » face à la Turquie. 18 avions Rafales achetés à la France, 4 nouvelles frégates, des torpilles, des missiles… Et le recrutement de 15 000 militaires !
Il y a 7 ans à peine, les dirigeants européens reprochaient aux gouvernements grecs leurs coûteuses dépenses militaires et imposaient des mesures d’austérité qui ont laminé les pensions, supprimé massivement des emplois dans la santé, l’éducation, l’administration, la culture.
Aujourd’hui, les ministres français applaudissent les dépenses militaires de la Grèce. « Quels succès pour l’industrie aéronautique française ! » se félicite la ministre des Armées, Florence Parly.Mais derrière la soi-disant « souveraineté nationale » de la Grèce, c’est le droit du groupe français Total d’exploiter d’importants gisements gaziers à quelques kilomètres de la Turquie qui se jouera, peut-être avec la peau des jeunes grecs et turcs et peut être demain, avec celle des jeunes français, belges et allemands.