Entre 2022 et 2025, les réacteurs nucléaires belges atteignent leurs 40 ans, la durée d’exploitation pour laquelle ils étaient conçus.
C’est donc aussi depuis 40 ans qu’on sait qu’il faudra préparer des alternatives. Mais entre la distribution de dividendes toujours plus élevés aux actionnaires et les crises financières qui engloutissent des milliards d’argent public, rien n’a vraiment été prévu, à part de miser sur le gaz quand il était bon marché et facile à obtenir…
Aujourd’hui, confronté à la guerre en Ukraine, le gouvernement, avec le soutien d’Ecolo-Groen, a décidé de prolonger deux centrales. Et certains envisagent même d’en prolonger d’autres, comme celle de la centrale Doel 3 dont la mise à l’arrêt a commencé ce 23 septembre, après 4 ans de préparation.
Devant autant d’improvisation, de paroles en l’air et d’irresponsabilité, le directeur de la centrale Doel 3 a rappelé que le combustible nucléaire « n’est pas quelque chose qu’on sort d’une étagère du Brico ». Il faut prévoir du personnel, du matériel, des investissements indispensables. Et il rappelle que la sécurité nucléaire est aussi « une question d’organisation stable ».
Voilà pourquoi il est urgent de sortir du capitalisme pour que les questions de la production d’énergie soient dans les mains de ceux qui y travaillent et savent de quoi ils parlent. Et non dans les mains d’actionnaires et de leurs politiciens qui n’y connaissent rien et qui s’en moquent… tant que ça rapporte.