Robert Vertenueil a été désavoué par les centrales wallonnes de la FGTB et semble sur le point d’être remplacé en tant que président de la FGTB..
Cette crise au sein de la FGTB fait suite à la rencontre entre Vertenueil et le président du MR, Georges-Louis Bouchez pour discuter, et rendre compte à la presse, d’un « pacte social » nécessaire, d’après eux, pour relancer l’économie.
Que proposent Bouchez, le Voka, la FEB et le MR ? « Réduction des cotisations sociales, taxshift bis, diminution d’impôts, nouvelle vague de flexibilisation du travail, facilitation des licenciements… » dénonçait la FGTB dans un communiqué il y a quelques semaines !
Bouchez expliquait de son côté mi-mai qu’ « il faut une solidarité gouvernementale, car les mesures à prendre seront des mesures difficiles, parfois impopulaires… » Quant au secteur de la santé « le vrai problème, c’est un manque de répartition des salaires entre les catégories de personnel » et non une augmentation des salaires du personnel !
Alors quand Vertenueil déclare qu’ « Il faut adapter le monde du travail aux nouveaux besoin de l’entreprise et en même temps répondre aux nouveaux besoins de gens » ça montre qu’il se moque des intérêts des travailleurs et qu’il est prêt à participer aux reculs que nous préparent les patrons.
Des protestations au sein de la FGTB se sont élevées contre cette rencontre avec le représentant des libéraux. C’est oublier que les directions syndicales ont pris l’habitude de rencontrer régulièrement patrons et gouvernements, notamment dans le « groupe des dix » pour discuter entre soi-disant partenaires sociaux. Georges-Louis Bouchez ne fait qu’ajouter son nom à la longue liste des « partenaires ».
De nombreux dirigeants de la FGTB, et pas seulement Vertenueil, n’envisagent de sortir de la crise qu’en aidant les entreprises avec les moyens de l’État et en mettant à contribution les travailleurs.
Les militants qui ne se résignent pas au discrédit qui va frapper leur syndicat doivent défendre d’autres perspectives : préparer les travailleurs à se défendre contre les patrons, jusqu’à se passer d’eux pour faire fonctionner toute la société.