NLMK : pas aux travailleurs de payer

Des milliers de travailleurs des sites du groupe NLMK en Europe et en Wallonie, ainsi que ceux de ses fournisseurs et sous-traitants, craignent pour leurs emplois. A partir d’octobre 2024, les brames d’aciers ne pourront plus être importées en Europe depuis la Russie pour alimenter les laminoirs comme ceux de Clabecq et La Louvière.

La direction de NLMK, détenue à 49% par la Région wallonne, tente de négocier des brames auprès de sidérurgistes européens, dont ArcelorMittal. « Mais ce sont des vautours », reconnaît un des négociateurs. En effet, les sidérurgistes concurrents de NLMK les proposent à des prix très élevés ou en nombre insuffisant.

Si les importations russes ne sont pas renouvelées au-delà de fin 2024, ce pourrait être la fermeture de l’entreprise et le licenciement de tout le personnel, ainsi que les sous-traitants.

Les responsables syndicaux et politiques wallons envisagent une évolution vers un nouveau four électrique à La Louvière alimenté par une électricité « verte ». Mais qui paierait les 800 millions € d’investissements ? La Région wallonne ? Et sans doute les travailleurs, par de nouveaux sacrifices sur les salaires, les emplois, les conditions de travail. Inacceptable !

Une raison de plus de mettre fin aux guerres capitalistes que les populations payent toujours par le chômage, les bas salaires et la mort sur les fronts.