Alors qu’un cessez-le-feu partiel est en discussion entre les gouvernements russe et américain, sur le terrain, les combats s’intensifient en Ukraine. Sous la pression des États-Unis, Zelensky a accepté une trêve de trente jours, tandis que la Russie n’a accepté qu’une version minimale, limitée à la protection des infrastructures énergétiques. En attendant la fin des négociations, les drones survolent toujours le ciel, les frappes se poursuivent, et les morts s’accumulent. Chaque camp cherche, en intensifiant la guerre, à peser plus lourd dans les négociations, au prix de nombreuses nouvelles vies humaines.
Car l’objectif principal de la bourgeoisie occidentale et des oligarques russes n’est pas tant la fin du conflit, mais de s’assurer un rapport de force militaire en leur faveur pour négocier. La question qui les intéresse vraiment c’est : qui prendra le contrôle des richesses de l’Ukraine alors que l’armée ukrainienne est de plus en plus en difficulté sur le front ?
L’État américain exige que l’Ukraine livre aux groupes capitalistes des USA l’exploitation de ses terres rares, et leur cède également le contrôle des centrales nucléaires.
Finis les discours sur la démocratie. En échange de leurs armes, les magnats américains organisent un chantage avec l’Ukraine : paie-moi, ou crève.
Les bourgeoisies européennes, bien plus faibles, espèrent se partager quand même quelques morceaux de la richesse de l’Ukraine, des terres agricoles, quelques mines et la reconstruction d’une partie de ce qui a été détruit par les bombes.
Et pour ça, il faut qu’elles pèsent dans les négociations, et dans le monde capitaliste, on ne pèse que quand on est armé.
Pendant que les dirigeants européens agitent la menace russe pour justifier la militarisation, l’Allemagne discute avec la Russie pour relancer le projet Nord Stream 2 : un gazoduc destiné à acheminer directement le gaz russe au cœur de l’Europe.
On est bien loin des discussions sur la démocratie.