Jeudi 13 février, entre 60.000 et 100.000 manifestantes et manifestants, travailleurs du secteur public et privé confondus, Flamands et Wallons, jeunes et vieux, venus de tout le pays, se sont regroupés dans les rues de Bruxelles pour dénoncer les attaques du gouvernement. Pour certains, c’était leur première manifestation. Cette mobilisation témoigne du profond mécontentement des travailleurs et pourrait marquer le début d’une lutte plus large.
Cependant, au lieu de s’appuyer sur cette mobilisation pour inciter à un mouvement plus large, les directions syndicales annoncent la prochaine mobilisation… le 31 mars, soit sept semaines plus tard ! Un choix qui ressemble plus à une stratégie d’endormissement qu’à une volonté de gagner !
Pour instaurer un véritable rapport de force, des grèves isolées et des manifestations espacées ne suffiront pas. Il faudra convaincre chaque collègue que la seule issue est la lutte collective. Ce sont aux travailleurs eux-mêmes de s’emparer de ces mobilisations, de les renforcer et de les diriger si on veut vraiment faire reculer le patronat et les politiciens à leur service.