Migrer au risque de sa vie !

Selon le rapport publié par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), 63.000 personnes ont perdu la vie ou ont été portées disparues en tentant de migrer au cours des 10 dernières années.

Ces êtres humains, qui tentaient de trouver un endroit sur la planète où on leur laisserait le droit de vivre, sont, pour la plupart, morts noyés. Dans d’autres cas, les décès sont dus à la soif ou la faim. Certains disparaissent dans le trafic d’êtres humains, d’autres se perdent dans le désert…

En vérité, même le chiffre de 63.000 sous-estime complètement la réalité, car bien plus nombreux sont ceux qui perdent la vie dans le silence total. L’OIM explique elle-même dans son rapport que celui-ci ne dévoile que « la partie visible de l’iceberg ».

Les risques que prennent ceux qui font le choix de migrer donnent l’échelle de la violence qu’ils vivent au quotidien dans leur pays d’origine.

Dans leur grande majorité, ces femmes, ces hommes et ces enfants venaient de régions où ont lieu des conflits armés. Fuyant la guerre, quand ce n’est pas la misère, ils risquent leur vie sans aucune assurance de trouver un refuge.

Cette situation, connue et reconnue aux yeux de tous, est révoltante. Elle l’est d’autant plus qu’elle a lieu dans l’indifférence totale des dirigeants occidentaux, eux qui font occasionnellement semblant de s’émouvoir du nombre de victimes mortes en Méditerranée.

Car si cette mer est la frontière la plus meurtrière pour les migrants, les individus les plus meurtriers sont, les politiciens et capitalistes occidentaux, responsables de la misère et de la guerre aux quatre coins de la planète !

Les patrons des grandes multinationales, en se disputant entre eux le pétrole, les minerais et autres ressources, s’appuient continuellement sur la force armée des Etats ou des milices pour asseoir leur domination. Ce sont eux et les politiciens à leur service qui maintiennent l’humanité dans la barbarie.