Vendredi 2 février, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Jerada pour crier leur indignation, après qu’un troisième mineur ait trouvé la mort dans son puits clandestin de charbon. Le même jour, des travailleuses du textile licenciées étaient des centaines à manifester leur colère à Meknès.
Malgré la police, les habitants de Jerada restent mobilisés depuis plus d’un mois. Les habitants mobilisés du Rif, de Jerada ou de Meknès dénoncent le chômage, la vie chère, la corruption des autorités, qui touchent tout le Maroc et rendent la vie des travailleurs de plus en plus impossible.
Les habitants de Jerada ne s’y sont pas trompés. Loin de mettre en avant les spécificités de leur région, ils font le lien avec le Hirak (le mouvement) du Rif et reprennent son slogan : « La mort plutôt que continuer à subir l’humiliation ! »