Depuis plusieurs jours, après le décès d’un jeune chômeur à Kasserine, des manifestations de jeunes en colère ont éclaté dans la ville. Elles ont été dispersées par la police et l’armée à coups de gaz lacrymogène, mais cela ne les a pas arrêtés. Au contraire, les manifestations se sont propagées à toutes les grandes villes tunisiennes.
Les jeunes chômeurs de la région, une des régions les plus pauvres de Tunisie, souvent diplômés, révoltés de ne pas trouver de travail, scandaient « Le travail est un droit ». En 2011 le suicide d’un jeune vendeur à Sidi Bouzid avait déclenché le mouvement de révolte contre le pouvoir de Ben Ali. Cinq ans plus tard, rien n’a changé pour les classes populaires car l’appareil d’Etat, au service des privilégiés, est toujours là. Mais la jeunesse tunisienne ne se résigne pas et se rassemble pour se faire respecter. Sa lutte est porteuse d’espoir !