La ministre de la Santé Maggie De Block veut maintenir les femmes enceintes plus longtemps au travail. En effet, de nombreux employeurs écartent ces femmes bien avant la période de leur congé de maternité, sous des prétextes divers, parfois en raison du risque pour leur santé dans certains environnements professionnels, parfois en raison d’un manque de productivité. Bien entendu, la ministre met en avant ces comportements des patrons pour donner à sa politique une apparence de défense des femmes enceintes, qui dans ces situations doivent se contenter d’une indemnité de mutuelle plus basse que leur salaire, et qui peuvent également passer, selon la ministre, à coté d’opportunité d’avancement professionnel.
Que les femmes soient de fait sanctionnées professionnellement lors de leur maternité est un fait généralisé et scandaleux. Mais la ministre libérale ne s’en prendra pas aux patrons. Du reste, elle ne cache pas que sa motivation est que ces femmes « coûtent cher à la sécurité sociale ». Comme dans le cas des malades longues durées, dont « le parcours de réintégration au travail » initié par Maggie De Block se termine dans 2 cas sur 3 par un licenciement, les mesures autour de la mise en congé des femmes enceintes se retourneront contre elles et leurs familles, car il est impossible de défendre l’intérêt de ces travailleuses sans contraindre les employeurs à respecter leurs droits.