Le 20 mai dernier, dans la capitale Kinshasa, une manifestation contre la vie chère organisée par l’opposition a été violemment réprimée par une bande de jeunes armés de machettes et de planches en bois, causant un mort et de nombreux blessés. Pour organiser cette répression, le parti au pouvoir n’a pas hésité à embaucher des chômeurs récemment arrivés en ville pour former des troupes de choc au service du pouvoir, les wewas.
Félix Tshisekedi, le président actuel de la République Démocratique du Congo, avait tenu des discours pacifistes pendant la campagne électorale, auxquels il ne devait pas croire lui-même.
Au Congo comme ailleurs, ce ne sont pas les présidents qui décident de la politique du pays mais bien les capitalistes et, ici en particulier, les impérialistes qui pillent les abondantes ressources du pays. Pour maintenir la population dans un état de surexploitation, et donc maintenir les bénéfices des grands groupes internationaux qui bénéficient de minerais à bas coût, les impérialistes occidentaux poussent le régime à une répression féroce.
Au Kivu, une des régions les plus riches en minerais, ce sont les groupes armés qui s’occupent de terroriser les populations et de les mettre au travail forcé. Pour dénoncer l’inaction de la police et de l’armée congolaise dans la région, la population de la ville de Béni a organisé 5 journées de “ville morte” bloquant les activités économiques de la ville, posant des barricades dans certaines rues. Ces actions ont été largement suivies et les organisateurs promettent de nouvelles actions pour continuer la lutte. Seule la population congolaise pourra débarrasser le Congo de l’impérialisme et du cycle de violence qui en découle, aucun parti gouvernemental ne le fera à sa place.