Les carburants ont été sortis du calcul de l’index en 1993 en même temps que l’alcool et le tabac, juste au moment où les prix du carburant flambaient, c’est la naissance du si mal nommé « index-santé ».
On peut manipuler l’index de multiples façons : quels produits sont pris en compte pour mesurer l’évolution des prix et quel poids leur est accordé dans le « panier de la ménagère » ? Une question décidée par des experts bien payés, à l’abri des regards.
Pas étonnant donc que les loyers ne comptent que pour 7,3%, alors qu’ils constituent souvent plus qu’un tiers, voire la moitié du budget d’un ménage ouvrier ! Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.
Aujourd’hui, alors que les travailleurs en ont le plus besoin, même cette indexation limitée des salaires est remise en cause par le patronat. Il va falloir la défendre… en la soumettant au contrôle des travailleurs eux-mêmes. Car qui connaît mieux le poids des prix qui montent dans le budget d’un ménage que les travailleurs eux-mêmes ?!