Licenciements collectifs en chaîne

Depuis le mardi 15 octobre, de nombreuses entreprises sous-traitantes d’Audi Forest ont enclenché une procédure Renault de licenciement collectif ou exprimé leur intention de fermeture, dont Imperial Logistics, 300 salariés et Rhenus Automotive, 120 travailleurs. Des décisions similaires seraient également en cours chez d’autres sous-traitants, comme Plastic Omnium, Mosolf et Sese Van Eupen…

Et les fermetures en chaîne suite à la future fermeture d’Audi Forest ne s’arrêtent pas là. La direction du fournisseur de pièces automobiles SNOP Automotive Gent a aussi annoncé son intention de fermeture. L’usine est rentable mais elle produit presque exclusivement des pièces de carrosserie pour Audi Forest. Les 150 travailleurs de l’usine de Gand viennent donc rejoindre tous les travailleurs dont l’emploi est menacé du jour au lendemain pour satisfaire la soif de profits des actionnaires d’Audi et des sous-traitants. Parmi ces actionnaires il y a par exemple la famille Porsche–Piëch, 7ème plus riche famille d’Allemagne en 2022 avec une fortune estimée à plus de 22,5 milliards d’euros.

Face à ces attaques d’ampleur, les travailleurs auraient intérêt à s’unir et à se battre pour défendre leurs intérêts face aux actionnaires d’Audi et des entreprises sous-traitantes. Car sans rapport de force, la seule chose sûre est que tout le monde recevra bien moins que ce qui serait nécessaire pour faire face au chômage et à toutes les difficultés qui s’annoncent.

Et aux travailleurs d’Audi et des sous-traitants, il faut ajouter tous les travailleurs des autres secteurs ! Au cours des neuf premiers mois de l’année, au moins 8.878 travailleurs ont été concernés par l’annonce d’un licenciement collectif. Et il y a tous ceux licenciés par de très petites entreprises qui ne sont pas comptés.

Si aujourd’hui c’est le grand patronat qui impose ses volontés, les travailleurs sont les plus nombreux. Ce sont eux qui font tourner toute l’économie, collectivement ils pourraient se défendre et finalement prendre le contrôle de l’économie.