Liban-Gaza : pas de trêve pour le massacre

Le Premier ministre israélien, Netanyahou, a annoncé, mardi 26 novembre, que son cabinet de sécurité acceptait un cessez-le-feu au Liban. L’accord négocié sous l’égide des États-Unis prévoirait une trêve de soixante jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient pour laisser place à l’armée libanaise. Pour parvenir à cet accord, les responsables américains ont assuré le gouvernement israélien que le droit de bombarder à nouveau le Liban lui sera reconnu s’il l’estime nécessaire.

Pour Israël, ce cessez-le feu est destiné, d’après Netanyahou lui-même, à permettre à l’armée israélienne de, premièrement, « se concentrer sur la menace iranienne », deuxièmement, « souffler un peu et de reconstituer les stocks », et troisièmement « séparer les fronts et isoler le Hamas ».

Ainsi, ce cessez-le-feu n’est en aucun cas une étape vers la fin de la guerre au Moyen-Orient ! Dans la tête du dirigeant israélien, ce n’est qu’une action tactique dans la guerre que l’armée continue de mener dans toute la région.

Avec la complicité financière, militaire et politique des Etats-Unis et des pays européens, Israël a tué des dizaines de milliers de personnes, détruit des villes, affamé des populations, jeté sur les routes des millions de réfugiés. L’armée israélienne tue en Cisjordanie, a mené des actions militaires en Iran, au Yémen, emploie des drones pour semer la mort en Irak, et intervient régulièrement en Syrie.

A Gaza, le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou se livre à une véritable guerre d’extermination. D’après le ministère de la santé de la bande de Gaza (dirigée par le Hamas), près de 42.000 personnes ont été tuées dans le territoire palestinien, et c’est avec une fierté abjecte que Netanyahou vante l’armée israélienne d’avoir tué « près de 20.000 terroristes » à Gaza. En réalité, ce sont des enfants, des femmes et des hommes, dont les grands parents payaient déjà le prix du bain de sang qu’exige la politique des pays impérialistes au Moyen-Orient depuis plus de 100 ans ! Leur fuite ou leur mort, c’est exactement le programme revendiqué de l’extrême droite israélienne, dont l’un des représentants au gouvernement, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré lundi 25 novembre devant un organisme représentant les colons de Cisjordanie : « On peut créer une situation dans laquelle, d’ici à deux ans, la population de Gaza sera réduite de moitié ».

Fort du soutien indéfectible des dirigeants des puissances impérialistes, en premier lieu les États-Unis, le gouvernement israélien a les mains libres pour poursuivre ses massacres. Cette politique condamne du même coup la population israélienne à vivre dans un état de guerre permanent. Une partie des Israéliens en ont conscience et refusent cette perspective. Le 23 novembre, comme tous les samedis depuis des semaines, des milliers de personnes ont manifesté à Tel Aviv, exprimant leur opposition à Netanyahou, à son gouvernement et à sa guerre.