Un travailleur sur quatre en Belgique ressent des douleurs physiques chroniques, révèle une enquête de l’entreprise Mensura. Elle dévoile aussi que cette tendance empire : il y a cinq ans, c’était un travailleur sur cinq.
C’est lors des deux dernières années que l’augmentation est plus forte. Elle reflète, dans l’abstraction des statistiques, la politique bien réelle du patronat. Les directions intensifient l’exploitation pour maintenir les profits malgré la crise : les licenciements se multiplient, les effectifs se réduisent et la charge de travail de chaque travailleur augmente.
Voilà en partie d’où vient l’augmentation des profits en pleine crise, pourquoi il n’y a jamais eu autant de milliardaires en Belgique, et voilà aussi pourquoi l’épidémie des corps brisés se répand parmi les travailleurs !
L’austérité aussi détruit le corps des travailleurs
Les ouvriers du privé souffrent le plus souvent de douleurs corporelles. Dans les secteurs de la construction, de l’alimentation et de la chimie, c’est un ouvrier sur trois ! C’était un sur quatre il y a cinq ans !
Dans les services publics, comme dans la santé ou l’enseignement, cette proportion est plus basse, mais c’est là que l’augmentation est la plus forte : elle a augmenté de moitié en cinq ans !
La dégradation des conditions de travail imposée dans les services utiles à la population est la conséquence directe des politiques d’austérité. Tout comme dans les usines, le manque d’embauche et l’accroissement de la charge de travail détruisent le corps des infirmières, des enseignants, des employés des administrations…
Si rien ne change, cette tendance va empirer. Le patronat est à l’offensive contre l’ensemble des travailleurs, les licenciements continuent de pleuvoir, et de nouvelles réformes et mesures d’austérités sont déjà prévues pour le futur gouvernement.
Ils détruisent nos corps, mais aussi notre mental !
En plus des chiffres sur les douleurs corporelles, l’enquête de Mensura montre aussi une forte augmentation des burn-outs, dépressions, etc, liés au travail.
En 2019, plus de 4 travailleurs sur 100 déclarait en souffrir, aujourd’hui ils sont 8 sur 100.
Il est vraiment temps de mettre fin à cette société.