Depuis le début de cette année, le fisc a accès à tous les comptes bancaires, une mesure baptisée trompeusement “fin du secret bancaire”. Deux fois par an, le 30 juin et le 31 décembre, les banques devront communiquer l’état des comptes à vue et d’épargne, ainsi que des assurances vie et des comptes à actions, à l’Etat. Facilitant ainsi le contrôle des fraudes petites et moyennes, l’Etat espère récupérer 1 milliards d’euros.
Cela frappera en premier lieu les travailleurs, chômeurs, petits indépendants, qui ont effectué un travail au noir. Les gros fraudeurs peuvent, à l’aide d’une armée de conseillers fiscaux, avocats et notaires, entretenir des labyrinthes de sociétés et de comptes dans les paradis fiscaux. Ceux-là peuvent au contraire profiter de l’amnistie fiscale qui permet aux fraudeurs fiscaux de ramener au pays l’argent mis à l’abri, sans aucune sanction !
Contrôler les pauvres et les faire payer, l’Etat sait faire. Pour contrôler les riches et les faire payer, il faut que les travailleurs prennent les choses en main.