Le mouvement indigène équatorien (CONAIE) s’était mobilisé en masse durant le mois de mai, et avait réussi à bloquer une bonne partie du pays. Particulièrement dans la capitale Quito, où plus de 10 000 personnes ont occupé les rues pendant deux semaines, forçant le gouvernement à déclarer l’état de siège.
Leurs revendications portaient sur le coût de la vie, en particulier sur une baisse des taxes gouvernementales sur le pétrole, dont le prix a presque augmenté de 50% en un an, alors que c’est la principale ressource à l’exportation.
Le 30 juin, les leaders indigènes ont accepté, sous la médiation de l’Eglise catholique, un accord avec le gouvernement et appelé les manifestants à rentrer chez eux, même si la baisse du prix de l’essence ne sera que de 8%.
L’État équatorien s’attaque maintenant aux leaders du mouvement, sa figure de proue, Leonidas Iza, après avoir appelé à l’arrêt des manifestations, s’est fait arrêter pour « paralysie d’un service public ».