Pieter Timmermans, le dirigeant du syndicat patronal FEB, a transmis par voie de presse ses vœux au gouvernement : sous prétexte de surmonter les difficultés économiques créées par la crise sanitaire -en réalité la crise avait commencé bien avant-, il demande que le gouvernement assure la solvabilité des entreprises sur le long terme.
Cela pourrait se faire, d’après lui, en utilisant une partie des 300 milliards d’euros d’épargne privée belge, en accordant des dégrèvements d’impôts ou en assurant des intérêts intéressants aux épargnants privés qui accepteraient d’investir dans le capital d’entreprises en bonne santé. Il propose aussi de relancer les intérêts notionnels, (ce système qui permettait aux entreprises de payer moins d’impôts), en changeant le nom de cette mesure qui est devenu trop impopulaire !
L’idée d’un fonds de redressement, proposé par le ministre des Finances Vincent Van Peteghem lui semble aussi « une bonne idée ».
Bref, Pieter Timmermans propose que l’Etat réduise les impôts et paye des intérêts, en plus des profits qu’ils pourront faire, aux riches épargnants qui investiraient dans des entreprises en bonne santé !
Et bien sûr, il lance aussi un appel à la modération salariale au nom de la compétitivité !
Faire payer les travailleurs, voilà la politique du patronat pour sauver ses profits.
Mais ce sont les travailleurs qui créent toutes les richesses, il n’y a pas de raison qu’ils paient les frais de la crise économique engendrée par ce système dément. Assurer un emploi et un salaire à tous, voilà ce qui est nécessaire, et pour y arriver, il faudra se battre pour prendre les profits des patrons !