35 000 personnes ont manifesté ce dimanche à Bruxelles contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale. On ne peut qu’être révoltés par les politiques sanitaires irresponsables du gouvernement ! Ce dernier s’apprête à sanctionner les soignants qui refusent de se faire vacciner en les privant de leur salaire ! Le PS veut même aller plus loin en étendant la vaccination obligatoire à tous les secteurs. Quant au premier ministre, il est sensible à la revendication des patrons qui veulent pouvoir exiger le pass sanitaire de leurs travailleurs !
Beaucoup ont manifesté dimanche aux cris de “liberté, liberté”, mais dans cette société elle n’existe que pour les patrons ! Pour les travailleurs la liberté est impossible tant qu’ils peuvent être menacés de se voir priver de leurs salaires ! Alors ces mesures de vaccinations obligatoires, mais aussi toutes les règles qui permettent de priver des travailleurs de leurs salaires, sont des attaques contre l’ensemble du monde du travail !
La vaccination reste un moyen efficace pour se prémunir du covid. Mais par ailleurs rien n’est fait pour protéger la population du virus : transports bondés, conditions de travail ne respectant pas les distances, cadences insupportables avec un masque, manque de personnel soignant… En fait, dans les mains du gouvernement et des patrons, l’obligation vaccinale avec menace de licenciement est une nouvelle arme contre les travailleurs ! Pour les patrons c’est d’abord un moyen supplémentaire de licencier, et donc de faire pression sur les salaires ! Le gouvernement ne cherche qu’à limiter l’impact du virus sur la production des profits tout en assurant aux patrons qu’ils resteront maîtres dans leurs entreprises ! Le gouvernement et les patrons ne se préoccupent pas plus de notre santé que de notre niveau de vie: avec les prix qui augmentent, les salaires qui stagnent, beaucoup sont forcés de choisir entre prendre la voiture, allumer le chauffage ou acheter des médicaments !
Cela fait des années que la gestion comptable des hôpitaux est dénoncée par les travailleurs du secteur médical. Tout le monde les a entendus prévenir que les soins s’étaient dégradés, que leurs salaires étaient trop faibles et qu’il était nécessaire d’embaucher. Le gouvernement fait la sourde oreille, mais s’attaque aux salaires des soignants non vaccinés !
Et puis, les capitalistes de l’industrie pharmaceutique ont toute liberté de s’enrichir sur le dos des maladies et des malades. Ils protègent leurs vaccins derrière des brevets pour les vendre à des prix exorbitants en priorité aux pays ayant les moyens de les acheter ! Alors qu’il serait possible de produire les vaccins massivement et à bas coût, une grande partie de la population mondiale n’ a pas accès à la vaccination. En conséquence de quoi, le virus continue de circuler, mute en de nouveaux variants qui rendent la protection de ceux qui ont reçu le vaccin de moins en moins efficace. Voilà la conséquence sanitaire de l’organisation de la société par l’intérêt égoïste de la bourgeoisie !
La défiance de toute une partie de la population vis-à-vis des ministres et “experts”, ce sont eux qui en sont responsables. Alors ils n’ont pas à donner des leçons de solidarité à la population ! Les travailleurs démontrent chaque jour leur sens des responsabilités et de la solidarité. Comme au début de la pandémie quand ils continuaient à travailler malgré l’incertitude, les risques et l’absence de protection efficace ! Ou comme à la suite des inondations, quand c’est en grand nombre qu’ils sont venus en aide à ceux d’entre eux qui ont été frappés par la montée des eaux.
La vaccination obligatoire, en plus d’être une arme contre nos salaires, est aussi un moyen de nous diviser. Il y a d’abord le gouvernement qui tente de jouer les « vaccinés » contre les « non-vaccinés ». Ensuite, il y a les complotistes et les démagogues qui opposent les « moutons », à ceux qui refusent le vaccin. Ce sont là les deux faces d’une même stratégie de division ! Mais pour résister aux attaques qui se multiplient, il faut que les travailleurs restent unis ! Certains peuvent regretter que des collègues ne se vaccinent pas, par exemple car cela augmente leur charge de travail, comme c’est le cas dans les services de soins intensifs. Mais ces désaccords doivent se résoudre entre travailleurs, sans laisser les patrons les utiliser pour nous diviser et s’attaquer à nos salaires !
La force du camp des travailleurs réside avant tout dans leurs intérêts communs face à ceux de la classe capitaliste. Pour se défendre, non seulement contre les mesures d’obligations vaccinales, mais contre toutes les attaques que subit notre camp, il faudra en être conscient et résister aux tentatives de divisions de la bourgeoisie !