Les travailleurs de la sous-traitance d’Audi : toujours là !

Comme Audi, les entreprises sous-traitantes sont fermées depuis fin février, et si ça ne tenait qu’aux actionnaires et aux patrons, les travailleurs de Rhenus et Imperial auraient déjà disparu dans l’anonymat du chômage, avec une véritable insulte en guise de plan social.

Mais tout ne se passe pas toujours selon les plans des patrons. Les délégués et travailleurs qui campent devant l’usine Audi depuis fin août 2024, se sont cotisés et ont pris un avocat pour tenter d’obtenir plus que les miettes proposées par Rhenus et Imperial dans le cadre d’un plan social ridiculement faible que les permanents syndicaux étaient prêts à signer.

La direction de Rhenus a d’abord essayé d’attirer les travailleurs dans le piège d’un référendum pour ou contre le si mal nommé plan « social » de Rhenus. Référendum qui aurait rendu caduque la procédure judi­ciaire. Mais les travailleurs, quasi à l’unanimité, ont refusé de voter.

La direction de Rhenus a réagi en envoyant les lettres de licenciement à tout le monde, sans aucune indemnité extra-légale. Les travailleurs, désormais au chômage, ne se sont pas laissés démonter. Avec leur avocat, chacun s’apprête à envoyer à la direction une lettre recommandée contestant leur licenciement, signalant ainsi qu’ils ne lâcheront pas l’affaire.

Audi aussi augmente la pression. Au matin du 1er avril, les travailleurs ont trouvé l’emplacement de leur « sit-in » vidé et nettoyé. Un coup dur ! Mais quelques heures plus tard, avec l’aide de sympathisants, amis et voisins, de nouvelles tentes étaient montées, des canapés installés.

Rhenus, Impérial et Audi n’en ont pas encore fini avec les travailleurs !