La grève des pilotes de Brussels Airlines des 14 et 16 mai a été très suivie, contraignant la compagnie à annuler des centaines de vols. Les pilotes rappellent que, outre la perte de 30 % de leurs salaires lors de la faillite de la Sabena, la direction leur a en plus imposé une nouvelle perte de 10 % en 2012, tandis que les cadences de vols ont presque doublé depuis la création de la compagnie. La direction, qui s’était engagée à rattraper les pertes salariales en 2018, se moque des pilotes lorsqu’elle leur propose 3% d’augmentation cette année et 3% en 2019. Avec 2,4 milliards de bénéfice net en 2017, le groupe Lufthansa, auquel appartient Brussels Airlines, aurait pourtant les moyens d’augmenter les pilotes et les autres catégories de personnels, puisque chacun de ses 130 000 salariés lui a rapporté 18 000 € nets dans l’année.