L’ONG Corporate Europe Observatory a annoncé la semaine passée que les sommes consacrées par les 50 plus grandes multinationales capitalistes au lobbying des institutions européennes ont augmenté de 90 à 120 millions d’euros entre 2015 et 2022. Et les experts considèrent que ces montants sont largement sous-évalués.
Si des firmes comme Google, Microsoft, Bayer ou VW dépensent des sommes sans cesse plus importantes dans le lobbying, c’est pour renforcer leur emprise sur les gouvernements, les parlements et les institutions européennes de façon à pouvoir façonner les lois et les règlements qui les arrangent.
Ainsi il y a quelques années, le lobby de l’automobile a convaincu la Commission européenne que les constructeurs pouvaient vérifier eux-mêmes le degré de pollution de leurs véhicules… On a vu avec le Dieselgate, ce que cela a donné. Le lobby des banques avait lui obtenu une dérégulation qui a aggravé la crise financière de 2008 pour laquelle la facture de 1 600 milliards a été présentée aux contribuables de l’Union Européenne et qui prépare la suivante.
Ces jeux d’influence et de corruption montrent bien que ceux qui disposent du vrai pouvoir dans notre société, ce sont les grandes firmes capitalistes qui mettent les Etats et les gouvernements à leur service pour faire toujours plus de profit au détriment des populations laborieuses.