Un jeune migrant érythréen est mort vendredi 25 mars dans la gare de Valenciennes, victime d’un arc électrique, alors qu’il se trouvait sur un train de fret à destination de Calais. Le wagon s’est alors enflammé et trois autres migrants et un cheminot ont dû être conduits à l’hôpital.
Contrairement aux réfugiés ukrainiens, pour qui les différentes sociétés de chemin de fer européens ont décidé la liberté et la gratuité de circulation à bord des trains, les hommes et les femmes fuyant la barbarie d’autres régions du monde, d’Afrique, d’Asie ou du Proche-Orient, n’y ont pas droit. Ils doivent donc, après avoir fui l’horreur, continuer à risquer leur vie pour échapper aux contrôles, dans cette Europe qu’on présente comme libre et démocratique.
Au moins deux autres migrants ont trouvé la mort ces derniers mois le long des voies ferrées de la région de Calais, cette fois percutés par un train. Deux autres ont perdu la vie à bord de camions partant pour l’Angleterre et 38 ont péri en 2021 en tentant de traverser la Manche.
Une dizaine de jeunes Érythréens ont rendu hommage à leur camarade par une bougie éclairant cette inscription : « Les frontières tuent ».
LO France