L’abstention record lors des élections régionales en France a montré le désintérêt des travailleurs pour cette compétition des politiciens qui se succèdent au pouvoir, ou prétendent y accéder comme le Rassemblement National, pour gérer les affaires de la bourgeoisie.
Et cette course pour les places apparaît encore plus dérisoire après des mois de pandémie qui ont pesé avant tout sur les classes populaires et alors que les travailleurs sont de plus en plus confrontés à une offensive brutale de la classe capitaliste.
Il n’y a qu’à voir les licenciements, les fermetures d’entreprises, les baisses de salaires et d’allocations de chômage et l’aggravation des conditions de travail.
Il est à souhaiter que cette indifférence, voire ce dégoût du monde du travail face aux politiciens bourgeois se transforment en colère et en combativité de la classe ouvrière pour revendiquer des conditions d’existence dignes, à commencer par un emploi et un salaire pour tous.
Mais il faut que cette colère se tourne non contre les marionnettes politiques interchangeables mais contre les vrais détenteurs du pouvoir, la classe capitaliste qui possède les capitaux, les usines et les banques.
Lutte ouvrière dans les élections régionales
Lutte ouvrière s’est présenté aux élections régionales en France en mettant en avant un programme qui défend cette idée essentielle qu’il faut arracher à la classe capitaliste, sans utilité sociale et pourtant riche, les moyens qui permettent de financer le maintien de tous les emplois par la répartition du travail entre tous sans perte de salaire.
Les listes Lutte ouvrière sur l’ensemble de la France ont obtenu 320 000 voix, soit à 100 voix près, le même nombre qu’aux élections régionales de 2015 et le double par rapport aux élections européennes de 2019.
Le maintien des voix en faveur des listes “Lutte ouvrière – faire entendre le camp des travailleurs”, alors que l’abstention record a fait chuter le nombre de voix dans tous les partis du Rassemblement national aux partis de gauche, est un gage pour l’avenir.
Ce score même modeste témoigne de la permanence dans le monde du travail d’un courant politique qui affiche comme objectif le renversement du pouvoir de la grande bourgeoisie et la direction de la société à ceux qui la font vivre et fonctionner par leur travail.