Les économies sur les soins

Nombre de logopèdes ont décidé de se « déconventionner » et d’augmenter leurs honoraires. Ce coût supplémentaire sera supporté par les patients, en plus du moindre remboursement par certaines mutuelles.

Cela s’ajoute aux nombreuses contraintes administratives qui pèsent déjà sur les patients ou leurs parents. Par exemple, pour obtenir un suivi logopédique, il faut souvent dépenser plusieurs centaines d’euros pour obtenir une prescription d’un médecin généraliste, d’un spécialiste, passer un test de l’audition, effectuer un bilan logopédique et passer un test de QI.  Cette dernière condition est particulièrement révoltante : les enfants ayant un QI inférieur à 87 ne peuvent pas bénéficier de séances remboursées, en laissant entendre qu’ils ne souffriraient pas d’un problème de langage mais d’intelligence, alors que les tests de QI ne veulent pas dire grand-chose. 

Peut-être certains enfants ont besoin d’autres soutiens que de ceux d’un logopède. Mais le souci du gouvernement n’est pas de les leur fournir, mais de faire des économies sur les soins de santé… sur le dos des enfants qui ont des besoins particuliers !