A Mons, les agents de l’Hygea, l’Intercommunale de la gestion des déchets, protestent contre l’augmentation constante de leur volume de travail. Deux jours de grèves ont eu lieu, et les travailleurs, présents sur le site dès 5 heures du matin, ne démarrent qu’à 8 heures, pour faire pression sur leur direction. Ils revendiquent le retour à 2 hommes par camion pour ramasser les sacs et les cartons. La charge de travail « normale » de 9 tonnes par jour (!) est fréquemment dépassée de plusieurs centaines de kilos qui s’additionnent en tonnes supplémentaires à la fin de la semaine.
Cette croissance du volume des déchets est du reste la conséquence de la politique de l’intercommunale des déchets, qui tente par divers moyens de faire payer toujours plus les ménages. Les particuliers ne peuvent plus apporter eux-mêmes les plastiques recyclables au parc à conteneur ni, surtout, les « petits encombrants ». Une façon de les obliger à payer des sacs bleus et blancs, qui s’accumulent en plus sur la tournée des éboueurs.
Les travailleurs de l’Hygea ne veulent pas faire les frais de cette politique d’économie et de course à la rentabilité, et ils ont bien raison.