Mercredi 12 avril, les contrôleurs aériens de Belgocontrol (aéroport de Zaventem) ont décidé de protester contre l’aggravation de leurs conditions de travail en invoquant leur « droit de retrait » durant un jour. Ces contrôleurs dénoncent le manque d’effectif et le stress croissant qui en découle. Confrontés à des cycles de travail de 10 à 12 jours, assumant de lourdes responsabilités, ils voient leur temps de pause remis en cause par leur direction. Celle-ci a par ailleurs négocié un accord, signé par la CGSP, de report de l’âge de mise en disponibilité de 55 à 58 ans, un régime de prépension auquel ces fonctionnaires au métier lourd tiennent à juste titre.
Les agents de Belgocontrol ont entièrement raison de ne pas se soumettre au nom du « patriotisme économique » alors que les patrons et le gouvernement redoublent leurs offensives contre les travailleurs.
Crash aérien préprogrammé
Une semaine après les actions des contrôleurs aériens attaqués violemment dans les médias, c’est l’aéroport de Charleroi qui a été à l’arrêt durant toute une matinée. En cause : le sous-effectif criant qui fait que personne n’est disponible pour remplacer des collègues malades.
Ce ne sont pas les contrôleurs aériens qui sont irresponsables, mais les dirigeants de ce système qui sacrifient la sécurité de millions de passagers pour faire des économies !